Quai des Bergues: fin annoncée d’un long calvaire

VILLE DE GENÈVE • Les travaux de réaménagement entrent dans la dernière ligne droite. Le prestigieux quai au bord du Rhône va redevenir un lieu de rencontre où il fera bon s’arrêter et flâner. Explications.

  • Les Genevois reprendront possession des lieux dès octobre prochain. IMAGE DE SYNTHèSE/VILLE DE GENèVE

    Les Genevois reprendront possession des lieux dès octobre prochain. IMAGE DE SYNTHèSE/VILLE DE GENèVE

«L’installation d’une dizaine de bancs publics et de bacs à plantes saisonnières, entre la rue du Mont-Blanc et la rue de Coutance, offrira à tous la possibilité de se relaxer, manger, lire, bronzer, discuter dans un cadre idyllique», résume Rémy Pagani, magistrat en charge du Département des constructions et de l’aménagement (DCA) en Ville de Genève. Images de synthèse à la main, il précise: «Ces nouveaux éléments de décor visent à améliorer la qualité de vie des usagers et favoriser le mieux vivre ensemble en créant du lien social. J’espère aussi voir fleurir les terrasses des cafés et je me réjouis de partager un bon verre avec les habitants tout en admirant la beauté de la Rade.»

Trafic de transit banni

Autre avantage du nouveau décor urbain, bancs et bacs vont marquer une séparation claire entre la partie carrossable du quai et le cheminement piétonnier. «Oui, cela empêchera les incivilités liées au stationnement sauvage. Je rappelle que la plus grande partie du quai est placée en zone de rencontre, c’est-à-dire avec priorité pour les piétons et une vitesse limitée à 20 km/h pour les véhicules motorisés. Le dispositif à sens unique bannira tout trafic de transit», appuie le magistrat.

Multiples recours

Reste à savoir quand les Genevois pourront reprendre entièrement possession des lieux. «Dès le mois d’octobre de cette année. L’avancement des travaux respecte le planning prévisionnel», précise un Rémy Pagani ravi de mettre un terme à un chantier de réaménagement controversé qui aura coûté plus de 5,2 millions de francs, mobilier urbain compris.
Pour mémoire, la réalisation de cette dernière phase, débutée en octobre 2018, a suscité passablement de controverses et de retards dus notamment à de multiples recours, à une pétition de l’Association transports et environnement (ATE) qui réclamait une piétonnisation totale du quai et à des négociations serrées avec le Canton et la Commission des monuments, de la nature et des sites, le quai des Bergues étant protégé. «Le retour aux murs en pierre de taille du quai d’origine et une chaussée pavée de neuf ont permis de mettre en valeur le patrimoine», rappelle de son côté Nicolas Betty, chef du Service municipal de l’aménagement, du génie civil et de la mobilité. Qui conclut: «Nous pouvons dire que le quai qui longe la rive droite du Rhône va redevenir un lieu où il fera bon s’arrêter ou flâner.»