Enseignement : Anne-Hiltpold donne un coup de pied dans la fourmilière

Insuffisance des infrastructures, dérives des processus d’évaluation… Le département de l’instruction publique lance un plan d'action visant à garantir des conditions d'accueil favorables à tous les élèves dans leur école de quartier. Pour les 1P et 2P, il y aura désormais deux enseignants par classe.

 

"Je veux que nous mettions tout en œuvre pour faire entrer en scolarité régulière le plus d'enfants possible, tout en donnant au personnel enseignant et encadrant les moyens nécessaires. Les conditions de l'enseignement spécialisé devront aussi être renforcées. Chaque enfant doit pouvoir trouver sa place selon ses besoins et progresser en fonction de ses capacités." Pour matérialiser ses ambitions et marquer une rupture avec le passé, la conseillère d'Etat Anne Hiltpold en charge de l’Instruction publique, va déployer dès la rentrée 2024 une série de mesures destinées à « garantir des conditions favorables pour l'entrée en scolarité et soutenir le développement harmonieux des enfants ».

Deux enseignants par classe

Dès 2024 donc le DIP veillera à clarifier les critères et objectifs des mesures de pédagogie spécialisée afin d'orienter de manière homogène les élèves en fonction de leurs besoins et à renforcer l'accompagnement des élèves les plus jeunes dès leur entrée à l'école primaire, en déployant progressivement la co-intervention (deux adultes par classe) dans les classes de 1P-2P afin de privilégier l'entrée en scolarité régulière du plus grand nombre.  Enfin pour les élèves à besoins dits « spécifiques », les moyens destinés aux mesures de pédagogie spécialisée seront renforcés.

Constat sévère

Ce plan d’action découle d’un constat sévère marqué par la hausse du nombre d'élèves avec des troubles des apprentissages ou du comportement et les difficultés du terrain pour y faire face, les dérives du processus d'évaluation des besoins individuels des élèves (absence de critères permettant une priorisation avant l'orientation dans une école de pédagogie spécialisées ou pour l'octroi des mesures individuelles de soutien, type logopédie ou psychomotricité), ainsi que l'inadéquation et l'insuffisance des infrastructures mises à disposition.