Profs du primaire sous tension

ÉCOLE • «Hurler, être dans la rue, c'est notre revendication prioritaire», prévient Laurent Vité, président de la Société pédagogique genevoise (SPG). Ses craintes? La suppression de postes dans les effectifs de l'enseignement primaire pour la rentrée 2012-2013. «Pour l'heure, nous ne pouvons pas avancer des chiffres précis, mais une quarantaine de postes seraient menacés. C'est pour les protéger que nous avons écrit avant les fêtes de Pâques au conseiller d'Etat Charles Beer, patron du Département de l'instruction publique (DIP) ainsi qu'aux commissions des Finances et de l'Enseignement du Grand Conseil.»

Tensions

Mais sur quels critères se base-t-il pour redouter de telles coupes? «Essentiellement, la diminution d'environ 1000 inscriptions d'élèves en deux ans à cause de la nouvelle date butoir d'entrée à l'école. On sait très bien que les effectifs vont recommencer à augmenter dans deux ans», précise Laurent Vité. Qui ajoute: «La possibilité de diminution de postes est source de tensions importantes dans les équipes. De plus, les enseignants ont la forte impression que ces postes supprimés seraient indirectement retirés aux 150 promis pour accompagner l'introduction du mercredi matin en 2014».

Taux d'encadrement maintenu

Tout autre son de cloche du côté du DIP. «Aucune suppression de poste n'est à l'ordre du jour», affirme-t-on au secrétariat. «De toute manière, le budget doit passer devant le Conseil d'Etat et le Grand Conseil.» Autant dire qu'aucune décision ne devrait tomber avant la fin de l'automne, donc bien après la rentrée scolaire. Pas de quoi calmer les profs descendus dans la rue le 10 mai lors de la grève des fonctionnaires.Seule consolation d'un côté comme de l'autre, pour l'heure, on ne touchera pas au taux d'encadrement, actuellement de un prof pour dix-sept élèves.