«La schnouf et la beuh envahissent nos squares et parcs! En l’espace de dix mois, mes chiens ont débusqué trois fois de la drogue par terre ou planquée. Je l’ai systématiquement apportée à la police.» Face à ces découvertes stupéfiantes, ce Pâquisard se dit qu’herbe et boulettes de cocaïne auraient très bien pu être avalées par ses deux chiens. Pire, tomber dans les mains ou dans la bouche de petits enfants.
«Ça puait le cannabis!»
Sa première trouvaille date de septembre 2017. «C’était au square près de la place du Cirque à Plainpalais. Peu avant midi, heure où il y avait beaucoup de promeneurs, mes deux petits chiens reniflaient un drôle de truc près d’un arbre, se souvient-il. Lorsque je suis allé voir de plus près, je suis tombé sur un sac en plastique rempli de marijuana! Il y avait une bonne quinzaine de sachets et ça puait très fort le cannabis!»
Ni une ni deux, le promeneur a aussitôt apporté son étonnant butin au poste de police le plus proche. «Des inspecteurs se sont rendus sur les lieux avec leur chien Joker, qui, à son tour, a reniflé les alentours du square. Mais ils n’ont pas trouvé d’autres cachettes de dealers.»
«On bosse pour les stups!»
Six mois plus tard, en mars dernier, le Genevois et ses deux compagnons se baladent un matin dans un parc à chiens de la place De-Chateaubriand, près du quai Wilson. Cette fois, ses toutous flairent de la cocaïne dissimulée sous une dalle bancale: «Comme il avait beaucoup plu la veille, mes chiens se sont mis à gratter sous la dalle, et c’est là que j’ai trouvé cinq boulettes de coke.» Encore une fois, il accomplit son devoir de citoyen et remet la dope au poste de police municipal situé à proximité.
Et comme le veut l’adage «jamais deux dans trois», pas plus tard que mardi 19 juin, l’homme et ses fidèles compagnons tombent à nouveau sur de la drogue lors d’une balade du côté du square du Mont-Blanc, à deux pas du monument Brunswick! «Quatre boulettes de cocaïne traînaient négligemment par terre, détaille-t-il. Les dealers n’ont sans doute pas eu le temps de planquer leur marchandise.» Et de rigoler: «Avec tout ce que je trouve, la police va penser que mes chiens bossent pour les stups!»