Cri du cœur de Nancy, une quarantenaire qui prépare la cérémonie de sa chère mamy qui a quitté ce monde: «Ce qui me gave? C’est toute l’hypocrisie de la famille autour de cet enterrement. Je vous jure. Chacun est libre de ses choix et de faire son deuil à sa façon. Non, mais!» Les conflits entre proches, quelquefois, se font jour… alors que le défunt, lui, repose encore en chapelle. Et ce juste avant de lui rendre un dernier hommage. Un veut l’intimité, un autre le plus large public, un autre encore impose l’art et la manière de dire «au revoir», tandis que certains se taisent. Les rancunes, ressentiments et colères sortent. On s’invective, on fait comprendre à l’interlocuteur (personne des pompes funèbres, homme ou femme d’église, officiant de cérémonie ou maître de chapelle) combien «moi, je l’ai aimé!». A nous alors d’écouter – que chacun s’exprime est important – avec empathie, recul et sans jugement. Sans jamais perdre de vue notre mission: que chacun puisse prendre pleinement congé de celui – ou celle – qui est parti!
Hypocrisie familiale
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Sandra Joly Widmer