«Body Worlds» ne viole pas la loi

  • Une exposition controversée. FRANCIS HALLER

    Une exposition controversée. FRANCIS HALLER

ÉTHIQUE • L’exposition de cadavres plastinés Body Worlds, qui se tient à Palexpo jusqu’en janvier prochain, ne viole aucune disposition légale, selon le Conseil d’Etat genevois. Telle est la réponse que l’exécutif a donnée aux députés UDC Marc Falquet et vert François Lefort (GHI 15.09.17). Les deux élus, mal à l’aise devant cette exposition qui, selon eux, utilise le corps de défunts à des fins commerciales, avaient demandé au gouvernement d’examiner si la loi était respectée par les organisateurs de la manifestation, en regard notamment de la paix des morts. Dans sa réponse, le Conseil d’Etat a été clair. L’exposition a déjà eu lieu à Bâle et à Zurich et se tient dans un lieu fermé et personne n’a l’obligation d’y être confronté. Le Ministère public est en outre seul compétent pour les questions relevant du Code pénal.

De son côté, le Département de l’instruction publique (DIP) a envoyé une lettre aux directeurs des différentes écoles. L’exposition étant déconseillée aux enfants de moins de 12 ans, il a ainsi proscrit les visites scolaires de Body Worlds pour les élèves du primaire, sauf exception d’une autorisation parentale. En ce qui concerne l’enseignement secondaire, les visites sont autorisées en dehors des horaires scolaires, sur une base facultative.

Reste encore à connaître la position du Ministère public sur la légalité de l’importation des corps. Un problème que Mauro Poggia avait soulevé, comme simple citoyen, courant septembre (GHI 21.09.17).