Transparence

  • Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

    Giancarlo Mariani, rédacteur en chef

«Les primes dépriment.» «La LAMal fait mal.» Autant de slogans qui traduisent bien à quel point les hausses successives des primes de l’assurance maladie plombent les budgets des ménages. Et sèment une souffrance inacceptable dans la population. Aujourd’hui, ils sont nombreux les citoyens accablés par un système à bout de souffle, incompréhensible, injuste et opaque. Tout le contraire de ce qu’il devrait être.

Car l’assurance maladie à la base, ne l’oublions pas, est une assurance sociale. Le mot d’ordre de sa gestion devrait donc être, en toute circonstance, «transparence». Tout assuré est en droit de savoir à quoi servent les primes versées.

C’est pour tenter de garantir cette utilisation crédible, juste et équitable de l’argent des assurés que les initiatives se multiplient (lire ci-contre). A chaque citoyen de les étudier en conscience. Sachant que le temps n’est plus à la réflexion stérile, mais à l’action et aux solutions concrètes qui améliorent la situation des assurés. Pour sortir de l’impasse, il faudra aussi que l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) se mette résolument au service de la population. C’est à lui qu’il revient en priorité de la défendre, d’en être le porte-parole fiable face notamment au puissant lobby des assureurs qui, jusqu’à présent, a surtout brillé par sa redoutable capacité à défendre son pré-carré.

Aux citoyens ensuite de mettre sous pression leurs représentants à Berne. Cela tombe bien, l’année prochaine, il y aura des élections fédérales. Une occasion en or pour leur rappeler qu’ils sont aussi évalués, «quitte à en faire une maladie», sur la couleur des boutons appuyés lors des votes touchant à la fixation des primes de l’assurance maladie.

lire également: «Un compromis pour sortir du chaos actuel»