Convivialité brûlante

  • La fumée à l'extérieur des restaurants et cafés peut être une gêne pour beaucoup de clients. DR

    La fumée à l'extérieur des restaurants et cafés peut être une gêne pour beaucoup de clients. DR

A la belle saison, il n’y a pas que les moineaux pilleurs qui divisent les clients des terrasses des cafés. L’autre motif de tension et, pour certains, de fortes nuisances, c’est le partage forcé d’un espace public ouvert entre fumeurs et non-fumeurs (lire ci-contre).

Pour un non-fumeur, boire son café ou manger sa salade «enfumé» par ses voisins de table peut vite s’avérer intenable, même et peut-être surtout sur une magnifique terrasse en plein air. En particulier si elle est peu ventilée ou s’il est en compagnie de ses gamins.

Pour l’heure, il n’existe aucune étude sur cette «convivialité brûlante». Difficile donc de connaître avec précision le nombre de personnes dérangées et quantifier l’ampleur du phénomène. Pas de données non plus pour traiter le dossier comme une question de santé publique.

Ce n’est pas une raison pour faire la sourde oreille. Le sujet mérite largement d’être débattu. Le tout, en essayant de garder à l’esprit que tout ne se règle pas à coups de lois et que nos autorités ne peuvent pas bannir la clope de tous les espaces publics ouverts.

Pour faire baisser les tensions, le mieux reste donc de travailler sur le sens civique de chacun. Après tout, le problème est avant tout une question de tolérance, d’éducation et de bien savoir-vivre ensemble. A chacun de se parler. Et de se rappeler qu’en principe la liberté de fumer s’arrête là où commence le droit d’autrui de respirer un air sans fumée.