Du CFC en électricité à l’entreprenariat, c’est possible!

APPRENTISSAGE • Le brevet fédéral électricien/chef de projet ouvre-t-il la voie vers la maîtrise et l’entreprenariat? Oui sans aucun doute. En atteste le témoignage de Cédric qui s’apprête à franchir le pas.

  • Le brevet d’électricien/chef de projet en installation et sécurité: un atout pour les personnes désireuses  de se lancer à leur compte. 123RF

    Le brevet d’électricien/chef de projet en installation et sécurité: un atout pour les personnes désireuses de se lancer à leur compte. 123RF

«Mon père disait à qui voulait l’entendre qu’il voulait bien bricoler mais que l’électricité, il n’y toucherait jamais. Car le domaine était trop complexe pour être laissé aux mains des amateurs», lance d’emblée Cédric, 25 ans. Est-ce pour relever le défi et susciter l’admiration de son aïeul que le jeune homme a suivi un apprentissage d’électricien? «Il y a de cela, c’est vrai. Mais après quelques semaines de cours déjà, j’ai immédiatement trouvé cette voie passionnante.»

La fibre entrepreneuriale

Lui, qui avait été un élève moyen à l’école obligatoire, a obtenu des résultats plus que prometteurs. Il aurait pu achever sa formation une fois son CFC obtenu. Mais Cédric a ce quelque chose de particulier: il possède la fibre entrepreneuriale. Pour mettre toutes les chances de son côté, il décide de poursuivre et vise cette fois le brevet fédéral. «J’ai eu beaucoup de chance. Mon employeur et mes parents m’ont soutenu sans réserve. J’ai pu aménager mon temps de travail afin de pouvoir étudier parallèlement. Mon objectif était de franchir le cap du Brevet d’électricien chef de projet en installation et sécurité».

Même si cette nouvelle formation a requis des sacrifices notamment du côté des loisirs, Cédric affirme qu’à aucun moment, il n’a songé à abandonner son cursus. «Au contraire, tous les modules m’intéressaient: Conduite de projet, Contrôle des installations ou encore Gestion du personnel. J’ai découvert des aspects insoupçonnés de la profession». Après une préparation intensive qui s’est étirée sur près de trois ans, le jeune homme a décroché son brevet fédéral haut la main. Modeste, il affirme que cette réussite tient au fait que toutes les planètes étaient alignées.

Pause sabbatique

Le jeune diplômé ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il a prévu de faire une pause de six mois. «J’ai besoin de découvrir la planète. Je n’ai pas pu le faire en 2020 en raison de la crise sanitaire, je vais donc profiter de l’allégement des mesures car nul ne sait comment la Covid va évoluer». Avant son départ en congé sabbatique, le globe-trotter a déjà tracé les grandes lignes de son projet professionnel. Dès son retour, il va replonger le nez dans les livres pour préparer sa maîtrise fédérale. Et ensuite? Il veut voler de ses propres ailes en ouvrant son entreprise d’électricité.